Démembrement de la clause bénéficiaire : Optimisez la transmission de votre patrimoine

Dans le monde complexe de la gestion de patrimoine et de la planification successorale, l’assurance-vie est un outil précieux. Cependant, pour en tirer le meilleur parti, il est essentiel de comprendre les subtilités du démembrement de la clause bénéficiaire. Chez Renaissance Patrimoine cabinet d’experts en gestion de patrimoine situé à Bordeaux, nous sommes déterminés à vous aider à maximiser les avantages de votre contrat d’assurance-vie.

La clause bénéficiaire, qu’est-ce que c’est ?

La clause bénéficiaire dans un contrat d’assurance-vie est un élément essentiel. Elle détermine à qui reviendra le capital ou la rente en cas de décès de l’assuré. La rédaction de cette clause exige une attention minutieuse, car une formulation imprécise ou un manque de personnalisation peuvent avoir des conséquences significatives, pouvant priver le bénéficiaire des avantages du contrat.

C’est pourquoi il est vivement recommandé de collaborer avec un conseiller en gestion de patrimoine pour élaborer cette clause de manière adéquate.

Il est crucial de savoir qu’il est toujours possible de modifier la clause bénéficiaire avant le décès de l’assuré, sauf si le bénéficiaire a déjà accepté sa désignation.

Le démembrement de la clause bénéficiaire, comment ça marche ?

Le démembrement de la clause bénéficiaire est une stratégie patrimoniale qui consiste à diviser les droits liés à un contrat d’assurance-vie entre deux parties : le nu-propriétaire et l’usufruitier. Cette approche stratégique est principalement axée sur la protection du conjoint survivant et la maximisation des avantages fiscaux pour les héritiers.

 

  • L’usufruitier : C’est la personne qui obtient le droit d’utiliser le bien et d’en collecter les bénéfices pendant une période définie, en général jusqu’à son décès. Dans le cas d’un contrat d’assurance-vie, il s’agit d’un capital, une somme d’argent qu’il peut utiliser, mais qui, une fois consommée, ne peut être récupérée. La loi autorise l’usufruitier à bénéficier de ces fonds, sous réserve de l’obligation de restituer au nu-propriétaire la valeur équivalente de ce dont il a profité. L’usufruitier d’une somme d’argent, pour un contrat d’assurance-vie, est appelé quasi-usufruitier.
  • Le nu-propriétaire : C’est la personne qui détient la propriété du capital versé en cas de décès de l’assuré. En d’autres termes, il deviendra pleinement propriétaire des sommes assurées à la fin de l’usufruit, souvent à la disparition de l’usufruitier.
Le démembrement se fait en fonction de l’âge de l’assuré en fonction du barème fixé par l’article 669 du Code général des impôts.

Le démembrement de la clause bénéficiaire pour optimiser la transmission

Optimiser la transmission de votre patrimoine est un objectif essentiel pour de nombreux investisseurs, et le démembrement de la clause bénéficiaire peut se révéler un outil puissant dans cette démarche. Même si le quasi-usufruitier dilapide le capital de l’assurance-vie, il existe des moyens ingénieux d’optimiser la succession.

La Clause de Remploi :

La clause de remploi est une disposition qui oblige l’usufruitier à réinvestir les fonds de l’assurance-vie dans des actifs sécurisés, tels que l’immobilier, l’assurance-vie ou les livrets bancaires. Cela permet au nu-propriétaire de bénéficier de ces fonds sans encourir de frais de succession.

Il est essentiel de noter que la rédaction de cette clause nécessite l’intervention d’un notaire, faites confiance à votre conseiller en gestion de patrimoine qui vous recommandera un professionnel expert en la matière.

La Créance de Restitution :

La créance de restitution est une autre option puissante pour optimiser la succession. Elle autorise l’usufruitier à utiliser les fonds à sa guise tout en protégeant les droits de succession. En cas de diminution du capital, les enfants ont la possibilité de prélever leur créance sur la succession de leur second parent avant tout partage, sans contestation fiscale.

Pour illustrer ces concepts, prenons l’exemple de Madame Renaissance, une femme de 59 ans mariée avec un enfant, détenant un contrat d’assurance-vie d’une valeur de 80 000 €. Suite aux conseils de son conseiller de Renaissance Patrimoine, elle opte pour une créance de restitution, en vue d’atteindre ses objectifs d’optimisation successorale et de protection de son conjoint survivant.

Madame Renaissance décide de céder l’usufruit de la moitié de la somme du contrat à son mari, soit 50 % du montant car elle a 59 ans, conformément à l’article 669 du Code général des impôts, et la nue-propriété à son fils, également à hauteur de 50 %. Lors du décès de Madame Renaissance, son mari, Monsieur Renaissance, constate la créance de restitution de son fils. Il est alors en mesure de profiter de l’intégralité du contrat d’assurance-vie, avec une valeur fiscale de 50 % de 80 000 €, soit 40 000 €.

Quant à son fils, il récupère la nue-propriété sans fiscalité, grâce à l’abattement de 100 000 € octroyé aux bénéficiaires, ajusté de 50 % correspondant à la valeur de sa nue-propriété :

(100 000 € x 50 %) – (80 000 € x 50 %) = 0 € de droits de succession.

Pendant la durée de son droit d’usufruit, Monsieur Renaissance utilise 60 000 € du contrat d’assurance-vie. À son décès, il reste 20 000 € sur le contrat. Son fils hérite de ce capital restant, ainsi que d’une créance de restitution d’une valeur de 60 000 €.

Monsieur Renaissance possédait également un bien immobilier d’une valeur de 150 000 €, que son fils recevra en héritage. La créance de restitution pourra s’appliquer sur la valeur de ce bien. La succession de Monsieur Renaissance s’élève donc à 90 000 € (150 000 – 60 000), après l’abattement légal de 100 000 € dont son fils bénéficie. En fin de compte, il n’aura pas à régler de frais de succession.

Cette opération a ainsi permis à Madame Renaissance de protéger son mari après son décès tout en optimisant la transmission de son patrimoine à son fils.

En conclusion, le démembrement de la clause bénéficiaire d’un contrat d’assurance-vie se révèle être une stratégie puissante pour protéger le conjoint survivant et optimiser la succession. Cependant, il est essentiel de souligner que cette démarche est complexe et nécessite une planification minutieuse pour s’assurer qu’elle réponde parfaitement à vos objectifs et à votre profil financier.

C’est pourquoi nous vous encourageons vivement à faire appel à un conseiller en gestion de patrimoine. Chez Renaissance Patrimoine, notre équipe d’experts est là pour vous accompagner à chaque étape de ce processus. Nous mettons notre expertise à votre service pour vous aider à mettre en place cette stratégie de manière optimale, en prenant en compte vos besoins et vos aspirations.

Si vous souhaitez en savoir plus sur la manière dont le démembrement de la clause bénéficiaire peut bénéficier à votre situation personnelle, nous vous invitons à prendre rendez-vous avec notre équipe. Nous serons ravis de discuter de vos besoins et de vous guider vers les solutions les plus adaptées à votre patrimoine et à vos objectifs financiers.

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